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Le Maroc 1er producteur mondial de cannabis en 2014


Le Maroc est resté en 2014 premier producteur mondial de résine de cannabis, selon le rapport 2016 de l’Office des Nations Unies contre la drogue et le crime (ONUDC), publié jeudi.
Les rapports provenant des Etats membres sur les pays producteurs de résine de cannabis "suggèrent que le Maroc continue d’être le plus grand producteur mondial de résine de cannabis, suivi par l'Afghanistan et, dans une moindre mesure, le Liban, l'Inde et le Pakistan", souligne l’ONUDC dans son rapport 2016 sur les drogues, basé sur des données disponibles jusqu'à 2014.
"L’Europe, l’Afrique du Nord, ainsi que le Proche et le Moyen-Orient demeurent les principaux marchés de la résine de cannabis, toujours produite en majeure partie au Maroc et en Afghanistan, comme le montrent les informations concernant la provenance de la résine saisie", note l’ONUDC dans son rapport.
Selon les chiffres fournis par l’ONUDC, le Maroc a produit en 2013 quelques 700.000 tonnes de cannabis. La surface cultivée en cannabis avait alors atteint 47.196 hectares.
Le Maroc a continué en 2014 à alimenter l’Europe et les pays de l’Afrique du Nord en Cannabis. L’essentiel de cette production a été acheminée via des réseaux de contrebande, alors que l’Afghanistan a été le principal pourvoyeur pour les pays voisins comme le Pakistan et l'Iran, selon le rapport.
Ayant été signalée par 129 pays au cours de la période 2009- 2014, la culture du cannabis est restée la plus répandue des cultures de plantes servant à produire des drogues, suivie par celles du pavot à opium, puis de la coca, précise le document de l’ONUDC.
En 2014, du cannabis sous diverses formes avait été intercepté dans 95 % des pays ayant fourni des données sur ce trafic et a représenté plus de la moitié des 2,2 millions de saisies de drogues signalées à l’ONUDC cette même année, suivaient les stimulants de type amphétamine, les opioïdes et les substances dérivées de la coca.
"S’il y a eu une forte hausse des saisies de drogues de synthèse, le cannabis reste la drogue dont le trafic est le plus répandu dans le monde", note l’ONUDC dans son rapport.
L’Office onusien estime, par ailleurs, qu’un adulte sur 20 a consommé au moins une drogue en 2014. Cela représente 250 millions de personnes âgées de 15 à 64 ans, chiffre équivalant approximativement aux populations de l’Allemagne, de la France, de l’Italie et du Royaume-Uni réunies.
L’ONUDC avance que plus de 29 millions de consommateurs de drogues souffriraient de troubles liés à cet usage, que 12 millions d’entre eux pratiqueraient l’injection et que 14,0 % vivraient avec le VIH sida.
Selon les mêmes estimations, 207.400 décès, ou 43,5 décès par million d’habitants âgés de 15 à 64 ans, auraient été liés à la drogue en 2014. "Si ce nombre est également stable, il n’en témoigne pas moins d’une situation inacceptable qui pourrait être évitée", s’inquiète l’ONUDC.
L’ONDC précise, par ailleurs que le problème mondial de la drogue est étroitement lié à tous les aspects du développement durable, en expliquant que le développement économique peut rendre les agriculteurs moins susceptibles de participer à la culture et à la production illicites de ces drogues.
Il ajoute que les mesures prises pour éliminer les cultures illicites n’auront de résultats positifs que lorsqu’elles incluent des dispositifs visant à garantir des moyens de subsistance de remplacement pour ces agriculteurs et à rétablir la sécurité et l’Etat de droit.
L’Office cite à ce titre les mesures prises en Colombie ou au Pérou qui ont montré que les programmes de développement alternatifs peuvent contribuer à "affaiblir les liens de la population avec les groupes armés et le trafic de drogues".

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